mardi 27 mars 2012

A la rencontre de la biodiversité urbaine

Du 20 au 30 mars se tenait la semaine sans pesticide, l'occasion pour les différentes communes bruxelloises d'organiser des activités ayant trait à l'environnement.

C'était le cas le week-end passé à Forest. En effet, les associations Par-ci Par-là et les Verts-Tiges au Balcon organisaient une promenade animée au travers des potagers du quartier Primeur Pont de Luttre. Une action soutenue par la commune elle-même comme le prouve la présence (temporaire) de Mme Annie Richard (Ecolo), échevin de l'Environnement de Forest.

Rendez-vous était pris à 10h30 au 354 avenue Van Volxem, à l'entrée du Wiels, le centre d'art contemporain qui a pris possession des anciennes brasseries Wielemans-Ceuppens en 2007.



Accompagné de mes clichés de jeune peu soucieux de son environnement (le triage quotidien des déchets étant le seul subterfuge trouvé pour dire que je me préoccupe de l'environnement. Une "ruse" obligatoire puisque sa non-application  expose tout citoyen à une amende pouvant s'élever jusqu'à 625 euros. Qu'est-ce que je ne ferais pas pour l'argent?), je m'attendais à rencontrer une bande d'hippies, cheveux longs, sandales et gilets en poil de lama équitablement importés des hautes montagnes péruviennes ou encore de retraités ayant vu tous les épisodes de Derrick sur leur télévision cathodique qui se sont dit qu'il serait plus sympathique de voir des gens (qui n'a jamais pesté contre la petite vieille qui met une heure pour passer ses cinq articles à la caisse?). Mais je m'égards. Il y en avait, bien sûr, mais pas seulement. Quel ne fut pas mon étonnement de voir des jeunes filles qui, je le découvrirai plus tard,  possèdent certaines connaissances des plantes et de leurs propriétés. Mais là où je fus réellement surpris, c'est de rencontrer des personnes issues de l'immigration intéressées par la vie de leur quartier. Une balade synonyme de découverte et d'intégration donc.

Mais voilà qu'arrivent les deux "animatrices nature": Emmanuelle et Mado. Formées comme guide nature, l'une ayant suivi une formation scientifique et l'autre artistique, c'est un duo complémentaire que la trentaine de personnes suivra durant une balade de deux heures. Une promenade qui a pour but de sensibiliser et pousser à une réflexion philosophique sur la vie et la nature.



La première étape de la visite s'arrêtera à l'arrière du Wiels. Là, les participants sont invités à partir, par groupes de trois ou quatre, à la recherche d'une  variété de plante tirée au sort. Le message est, ici, que même dans le plus grand des terrains vagues, il est possible de dénicher des plantes aux multiples propriétés. C'est le cas notamment de la tanaisie qui peut servir d'insecticide contre les pucerons, les fourmis ou encore la mouche du chou. Cet arrêt dans le terrain jouxtant les voies de chemin de fer permet aussi de découvrir un potager urbain, le Potager du Primeur Pont de Luttre.

La petite troupe se dirige ensuite vers un bâtiment délabré qui fait partie de l'ancien site Wielemans où l'une des guides plantera une plante grimpante. S'en suit une traversée des anciennes brasseries qui seront abattues pour faire place à un centre commercial d'ici 2015, comme l'a expliqué l'échevin.

Une seconde activité se déroule à la sortie des hangars. Une activité divisée en deux parties: la première consistera à construire des abris pour les perce-oreilles. Voici la démonstration:



La seconde partie de l'activité consistera en un simple jeu. Chaque participant tire une carte sur laquelle est affiché un animal, un insecte ou une plante. Chacun est relié à l'autre selon le lien naturel qu'ils partagent. Par exemple, la mouche est reliée à la grenouille qui la mange, elle-même mangé par un oiseau, etc. Le but est, ici, de prendre conscience que l'utilisation de pesticides peut mettre fin à la vie de nombreux êtres vivants.

Ensuite, direction l'arrêt de bus Charroi afin de contempler les nids d'hirondelle situé sous les rebords d'un bâtiment. Une participante expliquera que la commune met à dispositions les abris gratuitement pour les habitants vivant dans les 500m autour du bâtiment observé. Au-delà de ce périmètre, il faut payer.

La dernière étape de la balade de plus de deux heures sera le bâtiment de l'association Convivial, un mouvement d'intégration de réfugiés et de demandeurs d'asile. Sur les 24000 demandes par an, seuls 15% sont acceptées. Convivial offre une aide au logement, des colis alimentaires, des meubles, de la vaisselle ou encore un accompagnement socio-professionnel. Il permet également aux réfugiés de réaliser leur propre potager. C'est justement Castillo, un réfugier albanais, qui en est le responsable. L'homme prendra de son temps pour présenter fièrement les produits qu'ils cultivent de ses propres mains. Et c'est après ces explications sur la manière de cultiver les produits que s'achève la rencontre de la biodiversité urbaine. Il est temps de déguster un buffet composé d'éléments issus du potager et des colis alimentaires distribués par l'association.

Vous trouvez, ici, le diaporama de la visite.

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http://www.parci-parla.be/
http://www.wiels.org/home.php
http://www.convivial.be/

Projection de "Lovemeatender"

La Maison du peuple de Saint-Gilles projette, ce soir à 18h, "Lovemeatender", un documentaire sur la surconsommation qui a remporté de nombreux prix. Suivie d'un atelier cuisine, la soirée risque de vous donner faim. Vous voilà prévenus!



Maison du peuple de Saint-Gilles
Site du documentaire

lundi 26 mars 2012

Agenda 21?


Depuis les années 1950, on a pu assister à une multiplication des causes de préoccupation de l’environnement : la fonte des glaciers, la couche d’ozone trouée, les inondations de plus en plus fré­quentes, la pollution de l’air et des océans ou encore les épidémies touchant les animaux d’élevage et les productions agricoles, tous ces grands fléaux trouvent finalement leur origine dans des dérèglements environnementaux.
C’est ce constat d’évolution inquiétant qui est à l’origine du Sommet de Rio de juin 1992 et de la résolution de ses participants de donner aux Etats un outil concret pour mettre en œuvre le développement durable au quotidien.
L' « Agenda 21 » adopté dans cette perspective constituait un plan global conçu pour les gouvernements, les institutions et les différents acteurs économiques et sociaux, avec l’ambition d’être mis en œuvre tout au long du 21e siècle.
Le chapitre 28 de ce plan nous intéresse particulièrement : il inci­tait les collectivités locales des différents Etats à décliner, à l'échelle de leur territoire, l’Agenda 21 global en un Agenda 21 local, en coopération avec les habitants, les orga­nisations locales et les entreprises.
Depuis 1992, d’innombrables Agenda 21 ont ainsi été lancés à travers le monde. En Europe, presque toutes les grandes métropoles et de nombreuses villes moyennes ont entamé un tel processus.
S’agissant de la région de Bruxelles-Capitale, ça n'est toutefois que très récemment, soit en 2007, qu’elle a lancé un programme expressément destiné à en­courager les 19 communes à réaliser leur Agenda 21. Ci-après une carte des communes participantes :



L’agenda 21 est un projet territorial de développement durable qui se veut :
  1. participatif, mobilisant différents acteurs impliqués sur le territoire,
  2. volontaire, à l’initiative des collectivités,
  3. transversal, coordonnant les différents enjeux, les différentes compétences et les différents niveaux de collectivités,
  4. adapté aux spécificités du territoire,
  5. articulant une logique de long terme à des actions pragmatiques et concrètes.
L’agenda 21 constitue un outil intéressant à plusieurs égards, il permet de :
  • Sensibiliser et familiariser les acteurs aux enjeux liés au développement durable,
  • Susciter l’échange autour d’un projet de territoire,
  • Intégrer les principes du développement durable dans l’ensemble des champs d’action de la collectivité,
  • Rendre plus lisible les actions de la collectivité en matière de développement durable,
  • Renouveler les modes de faire institutionnel vers un modèle de gouvernance privilégiant une approche pluri-dimensionnelle et multi-sectorielle.

ONU : http://www.un.org/french/ga/special/sids/agenda21/ Plan d’action pour le 21ème siècle adopté lors du sommet de la terre de Rio en 1992



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Développement durable à Bruxelles?


En 1992, 173 chefs d’Etat ont adopté un plan d’action pour le 21e siècle, l’Agenda 21 (ou Action 21), lors du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro. Avec ses 40 chapitres, ce plan d’action décrit les secteurs où le développement durable doit s’appliquer dans le cadre des collectivités territoriales. Il émet des recommandations en matière de pauvreté, santé, pollution de l’air, gestion des ressources et des déchets, entre autres.

Le chapitre 28 de l‘Agenda 21 souligne l’importance de l’implication des collectivités locales afin d’atteindre les objectifs fixés. C’est pourquoi plusieurs communes bruxelloises ont décidé de décliner le plan d’action à un niveau local. L’Agenda 21 local, c’est son nom, « met en œuvre les concepts de durabilité et a pour objectif un développement économiquement efficace, socialement équitable et  environnementalement soutenable. »

Ce blog a deux objectifs : vérifier que les décisions prises sont toujours d’actualité et vous faire part des actions en cours et à venir à Bruxelles.

Vous trouverez ci-jointe une courte vidéo, qui date un peu, mais qui vous éclairera certainement sur la question du développement durable. 


A venir, une balade à la rencontre de la biodiversité de Forest.