La personne tentée par cette nouvelle offre
de transport, devra payer un droit d'inscription de 40 euros et un abonnement
mensuel de six euros. Il lui en coûtera ensuite sept euros par heure
d'utilisation quel que soit le nombre de kilomètres parcourus. Des conditions sont à remplir: être âgé d’au
moins 21 ans, être en possession depuis deux ans d’un permis de conduire de
catégorie B, ne pas avoir eu plus d’un sinistre « en tort » dans les deux
dernières années,…
(Photo: zencar.eu)
Alors, pourquoi louer une voiture
électrique ? La société avance différentes raisons : Economiques
d’une part, le citadin n’effectue généralement pas plus de 10 000 km par an. Le
trajet moyen en ville est, selon Juan Emilio Gonzalez Lopez, co-fondateur de la
société Zen car, « de six km ».
Avec ses 120 km d’autonomie, la Zen car permet donc une utilisation prolongée
et aura un coût moindre qu’une voiture avec laquelle le particulier roule
finalement peu. Des raisons écologiques, d’autre part, avec un moteur 100%
électrique, la Zen car n’émet ni bruit ni gaz à effet de serre. Enfin, pour des
raisons pratiques : l’emploi de cette voiture donne accès à des
emplacements de parking privilégiés.
« Pas
une vision isolée »
Le carsharing ou auto-partage participe d’une « prise de conscience » du conducteur selon M. Gonzalez. Il
ne faut utiliser la voiture que lorsque cela est nécessaire. C’est ce que la
société Zen car cherche à promouvoir. Aann Goossens, conseillère au
développement durable chez Electrabel, ajoute qu’il ne faut « pas avoir une vision isolée de l’auto-partage de
véhicules électriques, il faut rechercher l’inter-modalité ». Autrement
dit, l’auto-partage doit faire partie
d’une combinaison de transports : on pourrait imaginer prendre le bus ou
le tram pour se rendre à la station de recharge pour ensuite conduire jusqu’à
son lieu de travail. Un autre exemple : la SNCB est actuellement en train
de réfléchir au développement d’un parc de bornes de recharge dans certaines de
ses gares. Le but ? Permettre aux usagers de parcourir de petites
distances tout en limitant leur impact sur l’environnement. Un dernier
exemple : Zen car travaille en collaboration avec une société de nettoyage
qui n’utilise aucune goutte d’eau. Encore un moyen de préserver les ressources
et d’éviter de se faire électrocuter avec des véhicules qui, faut-il le
rappeler, sont 100% électriques.
Un
secteur peu soutenu
M. Gonzalez déclare que l’Etat n’intervient
en rien dans le développement de sa société : aucune aide financière ni
aucune prime à l’utilisation de voitures électriques, pour le moment du moins.
En effet, Mme Goossens nous a confié que le Service public fédéral (SPF)
Economie et le ministère de l’Economie travaillaient actuellement à
l’élaboration d’un plan de soutien au développement du secteur de l’automobile
électrique. Il contiendra des recommandations tant sur le plan fiscal (taxes,
primes) que sur le plan pratique (autorisation de rouler sur les bandes de
circulation destinées aux bus).
Par ailleurs, une étude stratégique
commandée par Electrabel révèle que le secteur possède un potentiel de
croissance important dans le secteur des voitures de société.Les entreprises pourront s'engager
dans des formules de location à demeure, moyennant l'installation de borne(s)
électrique(s). Le fisc prévoit une déductibilité du coût à concurrence de 120%. Suite à l’annonce du gouvernement de
la suppression des primes à l’achat des voitures peu polluantes et de
l’augmentation du coût des voitures de société dès janvier 2012, la voiture
électrique semble être une alternative intéressante, avec ses avantages
(écologique) et ses inconvénients (achat coûteux). Un secteur auquel il faut
donc rester branché.
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